Histoire de Saint-Mars-sur-la-Futaie

Commune de 2218 hectares située au centre du Canton de Landivy, Saint-Mars-sur-la-Futaie a su préserver malgré le remembrement son paysage bocager et ses chemins creux ombragés qui invitent à la randonnée. Perché sur une colline, le bourg groupé autour de son église domine la vallée de la Futaie.

 

Saint-Mars-sur-la-Futaie a une population de 623 habitants, les Médamiens. Cette paroisse très ancienne était appelée en 1158, Sacerdos Sancti Medardi, dans le Cartulaire de la Roë. Elle conserva le nom Saint-Médard jusqu’au XVIème siècle. Puis, ce nom se transforma en Saint-Mars.

 

Le point culminant du canton de Landivy (250m) se trouve à La Ménardière. De là, on découvre un magnifique panorama : au nord, les collines normandes de Mortain, situées à une trentaine de kilomètres ; à l’ouest, celles de la Bretagne et au sud, la région d’Ernée.  

Le territoire de cette commune a conservé de nombreuses traces de son passé. Le plus ancien de ces vestiges, est le mégalithe de la Louvetière appelé la Hutte-aux-Gabelous.

 

Cette allée couverte (- 2800 ans avant Jésus-Christ) était une sépulture à entrée latérale.

 

De 1989 à 1993, une équipe de bénévoles dirigée par M. Roger Bouillon a restauré cette tombe ainsi que le cairn et le péristalithe qui l’entourent.

 

Des panneaux explicatifs situés sur ce site permettent aux visiteurs de connaître les différents objets découverts lors de ces fouilles.

En 1908, au village de Bromer, on découvrit dans une cachette, 246 hachettes à douille. Ces hachettes en bronze datées de -750 à -600 avant Jésus-Christ devaient servir vraisemblablement de monnaie d’échange. Vous pouvez les découvrir au Musée Archéologique de Jublains mais aussi au musée d'Ernée où elles sont exposées.

 

A l’époque romaine, le village de Pézereul était une villa gallo-romaine. (On ne visite pas).

Saint-Mars-sur-la-Futaie peut se vanter de posséder l’un des plus vieux arbres de France.

 

La légende dit qu’elle aurait été plantée au 3ème siècle, à l’époque de Saint-Julien, premier évêque du Mans. Cette aubépine possède une particularité remarquable : elle donne au printemps, des fleurs blanches teintées de rose. La longévité de cet arbre lui vaut le label « Arbre Remarquable de France » décerné en 2002 par l’association nationale A.R.B.R.E.S (Arbres Remarquables : Bilan, Etudes, Recherches et Sauvegarde).

 

A la fin du XIème siècle, Saint Mars n’existait pas encore. La forêt de Glenne couvrait tout son territoire. Dans ces lieux déserts, Bernard de Tiron vint trouver ici la solitude, près de l’ermite Pierre. Bernard de Tiron, grand prédicateur, attirait des fidèles toujours plus nombreux. Certains le suivirent, d’autres sans doute s’installèrent et commencèrent le défrichement de la forêt.

 

Les noms des villages terminés en ière et erie furent défrichés au XIIème siècle, ils ont conservé les noms de leur premier occupant : Exemple : La Gandonnière « village créé par Gandon ». Ces premiers exploitants ont enclos leurs parcelles. Progressivement, un réseau de talus boisé a formé le bocage. Au XIIIème siècle, seront créées les exploitations dont le nom se termine en ais. Exemple : la Giraudais « terre défrichée par Giraud ».

Le Prieuré de la Futaie (Propriété privée, on ne visite pas), situé en pleine campagne, dans un environnement champêtre dépendait dès le XIIème siècle de l’abbaye de Saint-Jouin-des-Marnes. Les moines ont participé au défrichement de Saint Mars.

 

Le Prieuré Notre-Dame-de-la-Futaie a conservé son église éclairée par des fenêtres à lancettes. Le logis prieural du XVIIIème siècle comporte deux ailes qui encadrent une cour pavée. Sa façade s’orne d’un perron à double rampe. Il fut vendu comme bien national à la Révolution.

La nef de l’église paroissiale dédiée à Saint Médard date du XIIe, elle fut agrandie au XVe. Le chœur possède deux magnifiques fenêtres de style gothique flamboyant, les rétables sont du XVIIe et XVIIIe.

 

Au centre de la place, près de l’église, le calvaire (XVIe) était la croix du cimetière. Son fût de granit a la particularité d’être composé d’un unique bloc de granit d’une hauteur de 7 à 8 mètres !

 

Dans le bourg, des animaux sculptés dans le granit ornent les murs d’une propriété. La Chapelle funéraire de la famille Vannier (1908), (située dans un petit jardin, près du nouveau rond-point sur le RD 31) présente une façade sculptée et des rampants ornés d’animaux, tous ces éléments proviennent du Palais de Justice de la Tannière, monument de l’époque gothique qui fut démoli au XIXe siècle.

 

A la mairie, trône une louve empaillée. Cette bête terrorisait la commune de Saint-Mars. Elle fut, dit-on, le dernier loup de la Mayenne. Après une poursuite sur six communes, trois départements, elle fut abattue le 17 février 1860.     

 

Près de l’église, on découvre l’ancien hospice Jacques Hamard (devenu le restaurant "la Camillane") et la chapelle funéraire du même nom. Jacques Hamard, décédé le 1er août 1867, a légué tous ses biens à la commune de Saint-Mars pour y bâtir cet hospice destiné aux pauvres et aux vieillards. Il fut le promoteur du comice agricole cantonal. Depuis 1840, ce comice s’est perpétué. 

 

Les chemins de randonnée vous feront découvrir également : la Ferrandière, avec son logis et son ancien moulin, la chapelle Chêne-Jouanne, datée de 1790, l’étang de Chambresson et la rivière la Futaie, aux eaux vives, paradis de la truite fario.