Les hommes de Saint-Mars dans la Grande Guerre : 1916

La bataille de Verdun (21 février 1916 – 18 décembre 1916)

Les Allemands choisissent Verdun, dans la Meuse, pour enfoncer le front français. Avant d’envoyer leurs soldats, ils font pleuvoir un déluge de bombes sur la ville.

Verdun bombardée
Verdun bombardée

Le 21 février 1916, plus d’un million d’obus s’abattent sur Verdun et ses environs. Armés de lance-flammes, de grenades et de fusils, les Allemands se lancent à l’assaut des lignes françaises. L’avancée allemande se heurte cependant à une résistance acharnée, au milieu des villages rasés et des tranchées dévastées.

 

Chargé de défendre le site, le général Pétain réorganise les forts.

 

Des milliers de camions défilent sans arrêt sur « la Voie Sacrée », la route qui relie Verdun à Bar-le-Duc. Ils assurent un ravitaillement constant du front en hommes et en matériel.

 

La "Voie Sacrée"
La "Voie Sacrée"

Chaque semaine, 90 000 soldats viennent assurer la relève de leurs camarades combattants. Le 124e Régiment d’Infanterie de Laval, déjà durement éprouvé gagne à son tour Verdun.

 

Du 17 mai au 6 juin 1916, les pertes humaines de ce régiment furent très importantes : 1094 hommes de troupe et 33 officiers furent tués en défendant les positions françaises près du fort de Vaux.

Cinq soldats de Saint-Mars sont morts lors des combats de Verdun (voir tableau en fin d’article). La violence des combats empêchait bien souvent l’inhumation des soldats. Elle ne pouvait se faire que la nuit. Le lieu d’inhumation du soldat Joseph JOHAN est indiqué sommairement dans les registres militaires :

« inhumé pente E. Ravin de la Sablière ».

Le sapeur creuse la galerie de mine vers les lignes allemandes
Le sapeur creuse la galerie de mine vers les lignes allemandes

Les soldats français creusaient des galeries jusque sous les lignes ennemies. Ces sapeurs déposaient au fond de la mine des tonnes d’explosifs. Au cours d’une de ces missions périlleuses, le sapeur Marcel GUIDECOQ fut « tué à l’ennemi le 14 juillet 1916, en exécutant un travail dangereux sous un violent bombardement » (Citation à l’ordre de la division).

La bataille de la Somme (1er juillet 1916- 18 novembre 1916)

Au début de l’été 1916, les Alliés lancent une vaste offensive franco-britannique dans la Somme, entre Albert et Péronne. Le but est de rassembler autant de moyens que possible, en un seul point du front, pour rompre la ligne ennemie. 

le front de la Somme
le front de la Somme

Avant de lancer l’attaque, 1,5 million d’obus sont expédiés en 7 jours sur les tranchées allemandes. Le 1er juillet, les soldats britanniques partent à l’assaut… en marchant, persuadés que l’ennemi est anéanti. Ils se font cueillir par les mitrailleuses allemandes. L’armée britannique connaît ce jour-là son pire massacre (20000 morts). 

Les convois français allant au front
Les convois français allant au front

Au bout de 5 mois de combats acharnés, les Alliés n’ont avancé que de 8 km sans réussir à percer les lignes ennemies. 3 millions de soldats ont combattu sur ce front de 45 kilomètres. La bataille de la Somme a fait plus d’un million de morts dans les deux camps. Les hommes sont épuisés, la pluie a transformé le front en bourbier. Le 18 novembre, les Alliés décident d’arrêter les combats.

La bataille de la Somme a été une bataille internationale, avec la venue des troupes des différentes colonies britanniques et françaises. Plus d’une vingtaine de nationalités étaient regroupées sous les drapeaux alliés.

Quatre soldats de Saint-Mars sont morts lors des combats de la Somme en juillet et octobre 1916.

Le soldat Léon Louis RENAULT est inhumé à la Nécropole Nationale de Rancourt (Somme), tombe individuelle n°3328.

La Nécropole Nationale de Rancourt (Somme)
La Nécropole Nationale de Rancourt (Somme)

Un soldat de Saint-Mars est mort en dehors des zones de combats évoquées précédemment. Louis ROGER était dans la vie civile pharmacien. Il exerça à Paris et à Digoin. La guerre arrivant, il fut affecté au service médical de l’armée.

En 1916, il soignait les blessés dans un hôpital appelé Ambulance Alpine situé dans les Vosges. Sa fiche militaire porte la mention suivante : « Cité à l'ordre de la division : Infirmier parfait, d'un dévouement absolu, le plus ancien de la formation. Avait demandé à rester à l'ambulance étant désigné pour une relève à l'intérieur. A été tué le 9 juin pendant le bombardement de l'ambulance sur le seuil de la salle d'opérations dont il était chargé ».

L’Ambulance Alpine de Mittlach (Vosges)
L’Ambulance Alpine de Mittlach (Vosges)
Soldats de Saint-Mars morts en 1916 (10 morts)
Date de décès Nom Prénom Régiment Lieu de décès Âge
avril
06/04/16 PARIS Alphonse 36e RI Verdun (Meuse) 20 ans
mai
22/05/16 FOUBERT Jean 274e RI Vaux-devant-Damloup (Meuse) 37 ans
juin
02/06/16 JOHAN Joseph 124e RI Vaux-devant-Damloup (Meuse) 28 ans
09/06/16 ROGER Louis 14e Section Infirmiers Ambulance alpine de Schmelz-Mittlach (Alsace) 38 ans
11/06/16 MADELIN Eugène 124e RI Vaux-devant-Damloup (Meuse) 21 ans
juillet
14/07/16 GUIDECOQ Marcel 1er régiment du génie Bras (Meuse) 20 ans
16/07/16 BOURDON Victor 324e RI Biaches (Somme) 19 ans
31/07/16 CHERAULT Eugène 330e RI Herleville (Somme) 36 ans
octobre
07/10/16 RENAULT Léon 131e RI Rancourt (Somme) 25 ans
12/10/16 PRUNIER Auguste 130e RI Rancourt (Somme) 30 ans