Les Hommes de Saint-Mars dans la Grande Guerre : 1918 et 1919
Le retour de l'offensive
Le 21 mars 1918, les Allemands enfoncent le front en Picardie, ils souhaitent séparer les troupes françaises des troupes britanniques.
Le 23 mars 1918, Paris est bombardée par un canon allemand « La Grosse Bertha ». Ce canon se trouve à plus de 100 km de distance, il tire des obus de 400 kg.
Des avions allemands « Les Gotha » bombardent la capitale. Terrorisés, les Parisiens fuient.
Le soldat Henri LEBLANC, prêtre de profession, fait partie de la 7e section d’infirmiers militaires. Il décède sous les obus à Arnèke (Nord) dans l’ambulance anglaise « 44 Casualty Clearing Station » le 20 avril 1918.
A partir du 18 juillet 1918, les Alliés utilisent les chars Renault pour combattre les Allemands. Les avions français bombardent les lignes ennemies. Aidés des renforts américains, les Alliés commencent la libération du nord de la France.
Le 5 août 1918, le sergent Louis LEMARIE décède des suites de ses blessures à Canly (Oise) selon les circonstances suivantes : « Chef de section de mitrailleuses, a fait l’admiration de tous dans l’attaque du 18 juillet 1918, Grièvement blessé le 19 en dirigeant un tir de contre-batterie sur une mitrailleuse ennemie ». Il est décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre le 18 août 1918. La bravoure de ce sergent lui avait déjà valu une citation à l’ordre de l’armée le 21 août 1915.
Le 13 août 1918, le soldat Jean-Marie BOYERE est blessé à Grateuil (Marne) pour la quatrième fois depuis le début de la guerre. Il est cité à l’ordre de la division : « S'est maintenu courageusement à sa pièce cernée de toutes parts jusqu'à épuisement des munitions. Blessé, n'a quitté le terrain que lorsque sa pièce eut été détruite par un obus » et a obtenu la Croix de guerre 1 étoile de bronze et 1 étoile d'argent. Il fut également décoré de la Médaille Militaire en 1928 et de la Légion d’Honneur en 1965.
Le 20 août 1918, le capitaine Michel LAMY, instituteur à Saint-Mars, tombe sous le feu d’une mitrailleuse ennemie à Mont-de-Choisy (Oise). Pour ses nombreux faits d’armes au cours de la guerre, il est décoré de la Légion d’Honneur dès 1917 et en 1918 de la Croix de guerre avec 3 étoiles d'argent et 2 palmes.
La famille de Michel LAMY a voulu honorer sa mémoire en créant un site internet pour le centenaire de sa mort. Pour en savoir plus à son sujet, nous vous donnons l’adresse de ce site :
Le 1er septembre 1918, le soldat Marie Vital PASQUET décède lors d’un bombardement nocturne par avions à Choisy-au-bac (Oise).
Le 11 novembre 1918, à 11 heures du matin, l’Allemagne signe l’armistice avec les Alliés, dans un wagon, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne (Oise).
Louis Prosper BIDAINE, alors en captivité à Cyersk (Prusse), meurt peu avant l’armistice le 7 novembre 1918.
Un autre soldat de retour de captivité, Francis THOMAS décède le 26 juillet 1919 à Laval. Tous deux sont morts de maladie, probablement de la grippe espagnole.
Cette épidémie de grippe espagnole sévit de 1918 à 1920. En France, elle fit plus de 200 000 victimes civiles et militaires.
La démobilisation des soldats s’est effectuée progressivement entre mars et septembre 1919.
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Le bilan de la guerre
Lors du recensement de 1911, la commune comptait 1346 habitants. Environ 334 hommes étaient mobilisables pour la commune de Saint-Mars en 1914. Parmi eux, 60 soldats sont Morts pour la France, au moins 20 soldats furent prisonniers et de nombreux autres reviendront blessés ou mutilés de cette guerre.
7 familles de Saint-Mars furent particulièrement touchées avec la perte de 2 frères :
Famille BOURDON : Henri (+1918) et Victor (+1916)
Famille CAILLOT : Joseph (+1918) et Jules (+1918)
Famille GESLIN : François (+1915) et Pascal (+1915)
Famille HELBERT : Constant (+1918) et Maxime (+1914)
Famille LESAGE : Alphonse (+1915) et Ferdinand (+1915)
Famille PERDEREAU : Armand (+1914) et Georges (+1915)
Famille POMMIER : Constant (+1915) et Henri (+1915)
Après le 11 novembre 1918, les transcriptions de décès de soldats Morts lors de cette Première Guerre Mondiale continueront à parvenir à la Mairie de Saint-Mars-sur-la-Futaie jusqu’en 1922.